La flore montagnarde est riche et variée. Au cours de ballades et suivant les saisons, le promeneur découvrira sur les bords des chemins, dans les prairies, des fleurs sauvages de toutes les couleurs, odorantes ou non, regroupées en massif ou dispersées. Parmi la multitude de variétés, vous découvrirez facilement :
À la fin de l’hiver
Les crocus qui apparaissent à la fonte des neiges lors du radoucissement de la température, les perce-neige,…
Au printemps…
Les pâquerettes blanches ou rosées avec le cœur jaune, fleuriront jusqu’à l’automne dans les prairies, les remblais et les pelouses. Les primevères acaule, sont reconnaissables avec leurs fleurs jaunes pâles au cœur orange.
Les petites pervenches, de couleur pourpre-violet, parfois blanches, se développent en tapis dans les forêts, les taillis, souvent à l’ombre.
Les discrètes violettes fleurissent d’avril à juillet par petites touffes.
Les pensées sauvages de couleurs variables avec des combinaisons de jaune, de pourpre, de bleu et de blanc, parcourues de veines foncées, se développent en touffes dans les prairies, les terres cultivées, arables ou en friche, à sol neutre ou acide, leurs floraisons s’étalent du printemps jusqu’en octobre.
Les narcisses jaunes appelés souvent « jonquilles », fleurissent en colonies dans les prairies, le bord des rivières,… Il en existe de très nombreuses variétés. Quelques semaines après l’éclosion des dites « jonquilles » apparaissent les narcisses blancs au parfum délicat.
À partir d’avril et pendant plusieurs semaines, les fleurs de genêts à balais forment de somptueux buissons sur les bords des chemins, à la lisière des bois, sur les talus.
Les boutons d’or ou renoncules acres, couleur jaune d’or, en colonies, apprécient les prairies humides, les marécages, les bords des mares,…
Les coquelicots colorent d’un rouge vif des champs entiers ou s’étalent en touffes au bord des routes et chemins.
Les marguerites blanches, à partir de mai, abondent dans les prairies herbeuses, sur les bords des routes, on peut, de cette fleur sauvage, en faire de jolis bouquets jusqu’en septembre.
En avril-mai, les primevères officinales ou coucou envahissent des prairies entières. Ces fleurs jaunes naissent en bouquet dense sur les pédoncules, elles aiment les lieux herbeux secs et ensoleillés.
Les fleurs de trèfles, mauves, rouges, blanches ou rosées suivant leur variété colorent les endroits herbeux, les prairies et les friches, leurs floraisons s’étalent jusqu’en septembre.
Les fleurs de pissenlit couvrent les prairies comme d’immenses tapis lumineux où se mêle le jaune éclatant de la fleur sur le vert profond de l’herbage. C’est comme un rayon de soleil après l’hiver.
Par contraste, les délicats myosotis des bois, de couleur bleu ciel, fleurissent dans les endroits ombragés (bois et clairières), au bord des routes et dans les prairies humides, s’ils se plaisent on peut en trouver jusqu’en juillet.
Les bleuets apparaissent seulement sur des sols cultivés où aucun herbicide n’est utilisé, ils s’échappent parfois sur les friches. Cette fleur disparaissait progressivement de nos campagnes à cause des modes de culture. Depuis quelques temps on a le plaisir de retrouver cette fleur délicate.
Avec l’arrivée de l’été
La berce du Caucase aime les sols humides des berges des rivières, elle peut dominer les zones où elle s’établit. Ses grosses fleurs s’étalent comme des ombrelles d’un diamètre pouvant atteindre 50 centimètres, elles sont portées par des tiges creuses (la sève peut provoquer des cloques graves chez les enfants qui l’utilisent comme sarbacane ou à d’autres jeux). La berce peut atteindre 1 à 2 mètres de hauteur.
Des espèces proches comme la grande berce et l’angélique des bois se retrouvent dans notre campagne.
La reine des prés, fleurs blanc crème sur tiges de 50 cm à 1,50 mètre, en grappes rameuses, odeur d’amandes. Cette plante est médicinale (dépurative et anti-inflammatoire).
La ciboulette très familière dans nos jardins, pousse également en pleine nature. Ses feuilles très fines, cylindriques et creuses supportent entre juin et août des boules fleuries de couleur rose ou lilas composées de masse compacte de fleurs à pédoncules courts.
Les liserons des champs aux fleurs roses, blanches ou roses veinées de blanc s’enroulent autour des autres plantes en sens inverse des aiguilles d’une montre ou rampent au sol. Dans la même famille on trouve, entre autres, le liseron des haies aux fleurs blanches en trompettes.
L’églantier des chiens, une des plus belles plantes de l’été aux fleurs à 5 pétales blancs lavés de rose pâle, au cœur de nombreuses étamines jaunes, de diamètre 4 à 5 centimètres. Son fruit donne d’excellentes confitures.
Les digitales pourpres, majestueuses fleurs peuvent atteindre 1 à 2 mètres. La tige peut supporter 60 fleurs roses à pourpre. Elles se dressent fièrement au bord des bois, des routes, des haies sur sol acide. On extrait des feuilles de cette plante la digitaline, utilisée pour réguler la tension en cas de défaillance cardiaque. Cette plante est très toxique.
L’œillet couché, délicate fleur aux pétales d’un rose profond, en son centre des points sombres dessinent un anneau. Cette fleur est comme saupoudrée de sucre glace. Elle mesure de 10 à 25 centimètres, elle aime les endroits secs et sablonneux en bordure de routes, talus ou petites rocailles. Dans les espèces proches on trouve par exemple l’œillet des Chartreux.
Les épilobes en épis peuvent former d’immenses massifs, les fleurs roses se dressent fièrement dans les clairières, sur les berges des rivières ou au bord des routes, les jours de brise légère un ondoiement élégant les met en valeur. Le fleurissement s’étale de juin à septembre. Elle est parfois surnommée « petit laurier rosé ». Ses feuilles séchées sont utilisées comme succédanés de thé en Russie, le thé « Kapronie ».
Les plantes à chardons épineux tel le chardon penché, la cirse commune, la cirse des champs, occupent les bords des routes, les friches, les terres cultivées ou abandonnées. Leurs fleurs sont rouge vif, pourpre, rougeâtre, rouge pâle ou rose, parfois lilas suivant les variétés.
Le serpolet, fleur rose pourpre, se développe sur les « pelouses maigres », les landes, les lisières. Ses fleurs séchées donnent de délicieuses tisanes.
Les renouées bistorte aux fleurs roses, en colonies ou en massifs, se plaisent dans les zones herbeuses. Ses racines s’utilisent comme farines en Russie et en Islande.
L’arnica, élégante fleur jaune-orangé, de la famille de la marguerite pousse dans les pâturages, les prairies au sol acide. Une préparation d’arnica en crème est utilisée efficacement contre les engelures, les entorses, les hématomes, les enflures.
La tanaisie, cette plante aromatique se développe de juillet à septembre. Elle présente des têtes florales denses ressemblant à une collection de boutons jaune vif. Elle se présente sous forme de petits massifs élégants.
La campanule à feuilles rondes, sa fleur sous forme de clochette est de couleur bleue. Elle apprécie les zones herbeuses sèches (talus, pentes) et les sols rocailleux.
Flore de la fin d’été et du début d’automne…
Les bruyères cendrées qui couvrent sous forme de colonies petites ou immenses les sols secs, acides et sableux ou les clairières des bois de pins. La floraison s’étale jusqu’en septembre, les fleurs en clochettes de couleur pourpre sont portées par de courtes tiges formant des tapis lumineux qui attirent le regard des promeneurs.
Les colchiques d’automne, aux fleurs roses ou mauves et aux feuilles vert vif se développent dans les prairies humides herbeuses de fin août à octobre. Cette plante est toxique, ses fleurs sont semblables à celles des crocus.
Une particularité dans le massif du Pilat et notamment dans la commune de Saint-Genest où il existe des tourbières (La Digonnière, etc.). On y trouve la droséra. Elle se cache dans les mousses, ses feuilles couvertes de poils rouges et glanduleux piègent les insectes amateurs de son nectar. Ses fleurs sont petites et blanches, elles apparaissent de juin à août.
Une autre petite plante dénommée « la canneberge » habite également dans les tourbièreset est également protégée. Ses fleurs roses à pétales recourbés et ses anthères pourpres et jaunes en colonnes. Cette fleur fragile est protégée.